Zones et parcs d’activités économiques en Île-de-France
décembre 2018
La présente étude s’appuie sur les résultats de recensements des zones d’activités économiques réalisés auprès des communes de la région d’Ile-de-France (communes ayant une zone d’activités en cours de commercialisation ou en projet), et des aménageurs. Le dernier recensement a été arrêté au 1er janvier 2017. L’ensemble des informations collectées a permis la constitution d’une base de données ZAE composée de 1 422 zones d’activités. Plusieurs constats peuvent être faits dans cette étude (Volume 1) :
Le poids économique de la région d’Ile-de-France est en partie dû à l’extraordinaire développement des ZAE observé depuis plus d’un demi-siècle. C’est un nombre d’emplois bien supérieur à un million qui s’y localise aujourd’hui, diversement localisés sur le territoire francilien avec toutefois des pôles à forte concentration d’activités.Les zones d’activités ont joué un rôle d’attraction sur la localisation des entreprises et ont représenté les points d’appui indispensables au développement économique régional. Le choix de localisation des entreprises dans l’espace régional s’est fait en vertu d’une logique de développement de l’agglomération centrale « glissant » des zones urbaines denses vers des zones spécifiques comme la place aéroportuaire de Paris CDG, et vers des secteurs plus périphériques.Pour beaucoup, ces structures d’accueil mises en place ont largement répondu aux besoins des entreprises. Au cours des dernières décennies (1989-2017), ce sont près de 15 000 ha bruts de foncier supplémentaires qui ont été consacrés au développement des ZAE.Pour les entreprises cherchant à se positionner dans la région Capitale, d’importantes superficies de terrains ont donc été réservées au développement de ZAE. La consommation de terrains nécessaire à une telle évolution s’est fortement accrue au cours des dernières années. Ces besoins liés à une extension constante de l’agglomération parisienne, se sont traduits par un essor des ZAE dans ou à proximité des zones urbaines denses (correspondant à la zone agglomérée) mais aussi et surtout dans des secteurs périphériques généralement à dominante rurale.Le paysage économique francilien a fortement évolué au cours des décennies et le développement des zones d’activités économiques vers lesquels ont convergé (et convergent encore) les entreprises, a connu une évolution sans précédent.L’Ile-de-France a dû faire face à des changements de « comportement » des entreprises pour qui la recherche d’une implantation avec acquisition foncière (développement en compte propre) était jadis la condition sine qua non à une localisation en ZAE, et s’accompagnait d’une volonté d’ancrage territorial sur du long terme.Les évolutions survenues ont fait apparaître de nouveaux types de produits d’immobilier d’entreprises, alliant qualité architecturale et bonne intégration environnementale. D’important efforts ont été réalisés afin de satisfaire à la demande des entreprises et répondre à leur besoins évolutifs, ainsi qu’à leurs nouvelles aspirations en terme qualitatif. Des structures d’accueil de nouvelle génération se sont donc organisées.Les éléments à prendre en compte aujourd’hui, sont d’une part le « vieillissement » du parc existant et d’autre part l’émergence d’une nouvelle génération de ZAE. Ces dernières se caractérisent parla superposition des marchés de vocations et de générations différentes, dans lesquels évoluent les entreprises. L’importance de l’offre en ZAE, son renouvellement permanent et la concurrence émanant de certains territoires sont à considérer. La consommation foncière reste à un niveau élevé.
Année de parution : 2018
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