Tabagisme et inégalités sociales en Île-de-France

L'Institut Paris Region

Santé

août 2020

Le tabagisme en tant que première cause de mortalité évitable est responsable de près de la moitié des écarts d’espérance de vie entre les groupes sociaux les plus favorisés et les moins favorisés. En cela, il est révélateur de pratiques différenciées selon le milieu social. La consommation de tabac est également une pratique différenciée selon le lieu de résidence, rendant  une analyse géographique, notamment régionale, pertinente. Cette étude, menée à partir des données du Baromètre santé 2017, vise dans un premier temps à évaluer l’évolution du tabagisme quotidien en Île-de-France selon certains déterminants sociaux en mettant l’accent sur les évolutions les plus récentes. Dans un second temps, elle s’intéresse à la dépendance tabagique, à l’envie d’arrêter de fumer et aux tentatives d’arrêt au cours de l’année 2017.
Parmi les éléments marquants :
– Entre 2016 et 2017, les résultats ont montré une franche réduction des inégalités sociales inédite depuis de longues années en matière de tabagisme tant chez les hommes que chez les femmes, particulièrement notable en Île-de-France  ;  – En 2017, la prévalence du tabagisme quotidien était plus faible en Île-de-France que dans le reste de la France métropolitaine (22,0 % contre 28,1 % hors Île-de-France) ;  – Les inégalités sociales en matière de tabagisme étaient moins marquées en Île-de-France. Chez les femmes, cette région se démarquait également par l’absence de gradient social (en termes de diplôme et de revenu) dans la consommation quotidienne de tabac. – En Île-de-France, la forte dépendance vis-à-vis du tabac (au sens du Heaviness of Smoking Index) concerne plus fréquemment les hommes et les personnes les moins favorisées (moins diplômés, avec de faibles revenus ou au chômage). 2,4 % des Franciliens fumeurs quotidiens déclaraient avoir envie d’arrêter le tabac. Cette déclaration était plus fréquente parmi les personnes âgées de 31 à 45 ans, les moins diplômées et les personnes ayant de faibles revenus. – Un peu moins d’un tiers (30,1 %) des fumeurs quotidiens résidant en Île-de-France ont réalisé une tentative d’arrêt d’au moins une semaine au cours de l’année. Ces tentatives étaient davantage déclarées par les hommes, les plus jeunes (18-30 ans) et les personnes ayant une faible dépendance au tabac

Année de parution : 2020

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