Sexualité et contraception en Île-de-France
mars 2022
À partir des dernières données disponibles pour la région, cette étude dresse un état des lieux sur la question de la sexualité et des prises de risque associées. Elle montre à quel point l’empreinte des inégalités sociales sur les comportements sexuels et de prévention est bien visible, en Île-de-France ou en France.
Les résultats plaident pour la poursuite et l’extension de l’éducation à la sexualité. Les publics vulnérables, qui cumulent difficultés sociales et économiques, et dont l’accès à la prévention et au système de soins est moins aisé, doivent faire l’objet d’une attention particulière.
Parmi les éléments essentiels :
Des constats comparables entre l’Île-de-France et le reste de la France : une sexualité toujours très contrastée selon le genre, renvoyant à la dimension affective davantage déclarée par les femmes et physique davantage citée par les hommes ; La persistance du modèle français de contraception (préservatif-pilule-dispositif intra-utérin) même si celui-ci évolue depuis la crise de la pilule ; Des liens forts entre les déterminants sociaux et l’accès à l’information et à la contraception. Parmi les femmes concernées par un risque de grossesse non prévue, 8 sur 10 (en Île-de-France ou hors Île-de-France) utilisent une contraception, dont 6 sur 10 une méthode médicale. Les méthodes les plus efficaces (implant, anneau vaginal notamment) sont peu connues. Une absence de complémentaire santé et un niveau de diplôme inférieur au bac sont un frein à l’utilisation d’une contraception, les différentes méthodes de contraception sont plus connues par les femmes les plus diplômées, les personnes les plus jeunes et les plus diplômées sont mieux informées des conditions de délivrance de la contraception d’urgence. Des spécificités franciliennes, témoignant de prises de risque potentielles ou avérées : le multipartenariat au cours de l’année plus souvent déclaré en Île-de-France (23 % des hommes et 12 % des femmes vs 18 % des hommes et 9 % des femmes hors Île-de-France), des relations non exclusives plus fréquentes chez les Franciliennes, une vie de couple moins fréquente, le recours plus élevé à la contraception d’urgence (4 Franciliennes sur 10 contre 3 sur 10 hors Île-de-France) et à l’IVG (27 % contre 21 % hors Île-de-France).
Année de parution : 2022