L’hébergement des personnes à la rue en Île-de-France. 2 volets

L'Institut Paris Region

Sciences humaines

août 2020

Dans un contexte marqué par l’accroissement des inégalités socio-territoriales doublé de difficultés grandissantes d’accès au logement, L’Institut Paris Region propose une mise à plat des dispositifs de prise en charge des personnes sans-abri ou sans logement. Cette étude prend pour parti d’articuler l’analyse des fondements juridiques de l’hébergement avec la réalité des dispositifs déployés en 2018 en Ile-de-France. Dans un domaine en perpétuelle évolution, elle met en lumière les limites du principe « d’inconditionnalité de l’accueil » institué par le Code de l’action sociale et des familles. Malgré le volontarisme de l’Etat pour mettre en œuvre le plan quinquennal pour le logement d’abord et la lutte contre le sans-abrisme (2018-2022), ce principe fondamental se heurte à des besoins de prise en charge en croissance constante et qui excèdent largement les capacités d’accueil.
Cette étude s’articule en deux volets :
Dans le premier, l’étude rend compte des réponses apportées par les pouvoirs publics pour mettre à l’abri et accueillir des personnes aux profils de plus en plus variés (hommes seuls, en situation régulière ou migrants, personnes souffrant de pathologies médicales, femmes isolées avec enfants, etc.). L’étude montre aussi l’articulation entre l’action de l’État, compétent et financeur quasi-exclusif de l’hébergement, avec celle des collectivités (Région Île-de-France, départements, communes) et celle des associations, investies au quotidien pour l’accueil et l’accompagnement des personnes sans logement. Au regard de la situation décryptée (2018), différents enjeux apparaissent pour améliorer les dispositifs d’hébergement. Il s’agit non seulement d’organiser une meilleure connaissance des publics vivant à la rue, mais aussi d’assurer la lisibilité des dispositifs d’hébergement et d’améliorer la coordination des acteurs intervenant dans les champs de l’hébergement et de l’accompagnement social. Le deuxième volet s’attache à illustrer le sujet à travers dix monographies de centre d’hébergement. Elles rendent d’abord compte d’un un processus « d’humanisation » de l’hébergement avec l’adaptation des centres historiques.  Dans un contexte marqué la diversification des publics, les monographies donnent également à voir le renouvellement des formes et de la conception des centres récemment construits. Leur aménagement répond dorénavant davantage aux besoins de publics spécifiques. Les réalisations architecturales voient aussi l’émergence de nouveaux modes constructifs, modulaires et/ou transposables, permettant de s’adapter rapidement à la croissance des besoins d’hébergement en limitant au maximum le recours aux nuitées hôtelières, conformément à la volonté portée par l’État.

Année de parution : 2020

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