Les drogues illicites en Île-de-France

L'Institut Paris Region

Santé

octobre 2022

Porte d’entrée pour les nouvelles substances, lieu emblématique du milieu festif, l’Île-de-France occupe une place spécifique au sein des consommations de drogues avec une grande accessibilité aux produits. Si les niveaux de consommations des Franciliens, et notamment des jeunes, sont inférieurs à la moyenne nationale, c’est toutefois sur ce territoire que les consommations de drogues illicites sont les plus visibles.
Face à ce problème de santé publique et de société, cette étude dresse un état des lieux des consommations, un recensement des modes de prise en charge de ces addictions, une synthèse des recommandations nationales et internationales, en les illustrant par des exemples de prise en charge dans d’autres pays.
Parmi les éléments essentiels :
Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée.  D’après les données du Baromètre santé de Santé publique France, 45% des personnes ont déclaré en avoir déjà consommé au cours de la vie et 11% au cours de l’année. Les consommations des autres drogues illicites sont nettement plus faibles, mais leur diffusion est généralisée, en particulier pour les stimulants (cocaïne, MDMA -méthylène-dioxy-métamphétamine-, ecstasy et amphétamines). Les profils des usagers de drogues sont contrastés, comprenant à la fois des usagers socialement insérés, fréquentant ou non des espaces festifs et des usagers en situation de précarité, parmi lesquels des jeunes en errance et des migrants. La synthèse des préconisations pour la prise en charge des addictions fait ressortir que les modalités se doivent d’être globales, intégrées et graduées, produisant ainsi des réponses adaptables aux consommateurs.  La prise en charge doit comprendre des aspects aussi bien médicaux que sociaux. Des démarches allant au contact des consommateurs les plus marginalisés doivent être davantage développées, notamment au travers des maraudes, des structures mobiles et des communautés locales. Les évaluations portant sur les salles de consommation à moindre risque, et tout particulièrement celle de l’Inserm, démontre l’utilité publique de ces structures.

Année de parution : 2022

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