La formation, quel atout pour l’emploi et les territoires ?
avril 2021
Quels sont les interrelations entre les niveaux de formation et les dynamiques d’emploi dans les territoires ? C’est le questionnement qui a guidé ce travail d’analyse conduit par le club économique de la Fnau.
Le niveau de qualification des actifs français a fortement cru dans les vingt dernières années, stimulé par l’objectif d’amener « 80% d’une génération au niveau baccalauréat ». Les actifs diplômés du supérieur ont augmenté de 85% en moins de 20 ans. Les emplois de cadres et les professions intermédiaires ont également fortement progressé, mais leur augmentation est plus modérée. Cet accroissement plus rapide des actifs diplômés du supérieur par rapport à celui des emplois auxquels ils peuvent prétendre crée dans certains territoires des situations de déclassement, le volume des emplois qualifiés disponibles ne suffisant pas à offrir assez d’offres en corrélation avec le niveau de formation de la population, créant aussi en chaine une difficulté accrue aux personnes moins qualifiées pour accéder à des emplois captés par des actifs plus qualifiés.
Les dynamiques de qualification et d’emplois restent très contrastées d’un territoire à un autre, elles continuent à dessiner sur la France un U de développement qui épouse la façade atlantique pour remonter le long de la vallée du Rhône. Les territoires qui ont les actifs les plus qualifiés se confirment être ceux qui ont les dynamiques d’emploi les plus fortes, mais également ceux qui abritent les activités à plus forte productivité, faisant du niveau et de la qualité des formations une véritable facteur d’entrainement.
Ces éclairages nous confirment l’enjeu clef de la formation initiale, de l’anticipation des évolutions des compétences et de la formation tout au long de la vie, comme un capital productif essentiel dans les territoires. En tant que président de région, je considère la formation comme un fondement de notre pacte social et donc comme une politique territoriale clef.