02/ FAIRE PLACE AU PIÉTON : Le bon levier pour relancer la dynamique commerciale des cœurs de ville ? / COLLECTION #RÉSILIENCES AGURAM
juin 2020
Concurrence avec de nouvelles centralités périurbaines, évolution des modes de consommation, perte de population, etc. : de nombreux centres-villes font face à un phénomène de dévitalisation. Dans l’imaginaire collectif, le centre-ville est bien souvent représenté par des zones piétonnes. La piétonisation pour redynamiser les cœurs des villes moyennes et centres-bourgs : une recette qui marche toujours ? Quels enjeux ? Quelles réalités de terrain ?
La crise du Covid-19 montre les atouts sanitaires des rues piétonnes. Entre la distanciation physique et les files d’attente devant les magasins, les trottoirs paraissent tout à coup sous-dimensionnés. En offrant aux modes actifs la totalité de l’espace de la rue, il peut devenir un espace d’attente pour les clients.
S’il est admis que les rues piétonnes ont un impact positif sur la dynamique commerciale (notamment pour le commerce de proximité), d’autres enjeux pèsent dans la balance : qualité du cadre de vie, mise en valeur du patrimoine et animation culturelle, vocation touristique, etc.
La diversification de l’offre commerciale et les mobilités sont effectivement les leviers principaux de la redynamisation, mais ils impliquent une réflexion et une stratégie plus larges. Le centre-ville doit être attractif et accessible à tous, favoriser les promenades et les interactions. Créer une zone piétonne, ce n’est pas uniquement retirer les voitures d’une rue. Il faut penser stationnement, espace public ou encore parcours piétons. Et comme il n’existe pas une manière unique de (re)penser un centre-ville, ce type de projet demande une étude au cas par cas. Les méthodes qui font leurs preuves dans une métropole ne seront pas forcément applicables et efficaces dans une ville moyenne, qui part souvent avec un handicap supplémentaire en termes d’attractivité.
Année de parution : 2020
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