Les Cahiers de Scalen #65. Habitat. Les conséquences de la crise sur les marchés immobiliers du bassin de vie de Nancy et du Sud Lorraine
mai 2024
Depuis 2000, les taux historiquement bas et l’allongement de la durée des prêts ont permis à de nombreux ménages d’accéder à la propriété avec des budgets contraints. En 2021, le retour de l’inflation et le conflit ukrainien ont généré une hausse des prix (alimentation, énergie…) et des tensions sur le budget des ménages. Avec des conséquences importantes pour nos territoires.
La première conséquence est la chute du nombre d’emprunts (- 46 % en Meurthe-et-Moselle contre – 38 % à l’échelle nationale) entraînant de fait la baisse des revenus des collectivités locales dont une partie est alimentée par les droits de mutation à titre onéreux (DMTO).
L’impact de cette crise varie selon le segment de marché :
- Construction neuve : chute de la production de logements neufs, sans réelle baisse des prix, baisse des ventes (dont baisse de la part d’investisseurs) et augmentation des délais d’écoulement.
- Transactions de logements anciens : baisse des ventes mais diminution à peine des prix, sauf peut-être les logements énergivores qui décotent.
- Marché locatif privé : il semble épargné par la crise avec toutefois un faible volume de logements à louer.
- Marché locatif social : augmentation importante du nombre de demandes alors que la production de logements sociaux baisse de façon importante depuis 2022.
Autre conséquence : les ménages restent plus longtemps dans leur logement (recul des déménagements de confort et plus grande acceptabilité des défauts de son habitat).
Dans ce contexte, les acteurs publics et privés du secteur se mobilisent et créent des outils permettant d’offrir des solutions d’accession à la propriété.