L’a Note #7 | Les logements inoccupés : quelles réalités locales ?
avril 2024
Le logement vacant est un sujet à enjeux : la remise sur le marché des logements inoccupés permettrait, entre autres, de participer à la redynamisation des territoires détendus, de constituer une offre abordable complémentaire au parc social dans les territoires tendus, d’objectiver son potentiel et de participer ainsi à la lutte contre l’artificialisation des sols. Dans une démarche qui vise à éclairer les collectivités territoriales du Sud-Aquitain, membres de l’AUDAP, sur les capacités et leviers de mobilisation des logements vacants, l’Agence d’urbanisme saisit ici le sujet : dénombrer, localiser et caractériser la vacance afin de mettre en avant les situations concourant à l’inoccupation des logements.
Face aux enjeux pour les collectivités de remettre sur le marché les logements vacants, l’AUDAP a mis en place un programme de Recherche & Développement nommé « DataLab’ Occupation des logements » en partenariat avec Enedis, membre du 3e Collège de l’Agence. Il permet grâce aux compteurs communicants, par la consommation d’électricité mesurée, d’exprimer l’occupation (ou pas) des logements. Le DataLab’, sous conventionnement de (haute) protection de la donnée, permet de dénombrer à l’IRIS, les logements inoccupés depuis au moins 1 an.
L’inoccupation des logements par la mesure de la consommation d’électricité permet de pallier les imprécisions des bases Insee et d’ajuster la porosité des fichiers fiscaux, notamment celles liées à la vacance de (très) courte durée. C’est dans les villes-centres que les différences entre les bases sont les plus marquées. Globalement, la quantification par la consommation électrique est sensiblement, voire très sensiblement, différente des sources Insee et LOVAC.
Pour L’a Note, parti a été pris de dénombrer les logements inoccupés avec les fichiers Enedis et de qualifier les logements vacants avec les bases LOVAC. Nous supposons ici que les déterminants de la vacance (de courte durée, de longue durée) s’inscrivent de manière prégnante dans les territoires. Également, comme la caractérisation des logements inoccupés diffère selon les « contextes territoriaux » (villes-centres ou centres-bourgs, communes périphériques (ou résidentielles), communes (dites) rurales), la vacance a été analysée selon une grille de lecture qui distingue les types de villes dans leur fonctionnement : les systèmes territoriaux issus d’un référentiel FNAU pour lequel l’AUDAP était pilote.