L’Aperçu n°13 – Être ZEN avec le ZAN : Limiter l’artificialisation face à des besoins qui ne faiblissent pas
mai 2022
ÊTRE ZEN AVEC LE ZAN : LIMITER L’ARTIFICIALISATION FACE À DES BESOINS QUI NE FAIBLISSENT PAS
Pilier « aménagement » de la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, l’objectif ZAN (Zéro Artificialisation Nette) fixe l’ambition de faire la ville sans artificialiser de sols à horizon 2050, après avoir posé un jalon intermédiaire : réduire de moitié la consommation de sols nus d’ici 2031, par rapport aux dix dernières années.
À terme, il ne sera donc plus permis d’urbaniser des sols naturels, agricoles, boisés ou végétalisés, sans compensation, ni aux franges de la ville, ni au sein de la ville. Il ne s’agit plus simplement de lutter contre l’étalement urbain aux bordures de ville mais d’œuvrer pour la préservation de tous les sols nus. C’est ce qui définit l’artificialisation.
Le ZAN confirme une tendance plus ancienne : à l’origine focalisée sur les espaces remarquables (littoral et montagne), la préservation des espaces non urbains s’est élargie à la lutte contre l’étalement urbain, la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers (NAF) et les faibles densités (lois SRU, Grenelle et ALUR).
Dès les années 90, à travers la politique de « Ville renouvelée » la métropole lilloise a fait sienne cette trajectoire de sobriété foncière. Cette politique a depuis proposé dans les documents d’urbanisme successifs, de « faire prioritairement la ville sur la ville » pour réduire son extension sur les terres agricoles.