Les interruptions volontaires de grossesse en Île-de-France
avril 2022
La crise sanitaire, particulièrement le premier confinement, a entrainé une baisse du nombre de grossesse se traduisant par un recul de recours à l’IVG et une baisse de natalité en 2020.
Cette baisse du taux de recours à l’IVG (16,3 IVG pour 1000 femmes de 15-49 ans) survient après plus de cinq années d’augmentation progressive.
Ce Focus santé fait un point sur l’évolution des indicateurs d’interruption volontaire de grossesse (IVG) en Île-de-France.
Parmi les éléments essentiels :
Le recours à l’IVG a baissé en 2020 comparativement aux années antérieures à la crise sanitaire. Cette réduction, plus prononcée au deuxième trimestre de l’année, concerne plus fortement les IVG réalisées à l’hôpital. La réduction du nombre d’IVG au deuxième trimestre 2020 s’est accompagnée d’une baisse de la natalité au quatrième trimestre 2020 et premier trimestre 2021 suggérant que le premier confinement, lié à la crise sanitaire, a entrainé une réduction générale du nombre de conceptions. Des disparités territoriales sont observées avec une forte réduction du recours à l’IVG chez les Parisiennes mais une évolution moins marquée chez les femmes de Seine-et-Marne. Cette baisse de recours à l’IVG concerne plus souvent les jeunes femmes et particulièrement les mineures. Cependant, une augmentation se maintient toujours depuis 5 ans chez les femmes plus âgées (≥35 ans) de manière continue, y compris en 2020. L’année 2020 est également marquée par une importante réduction de la part des IVG dites tardives (IVG de 12 semaines d’aménorrhée et plus). On a observé en 2020 une augmentation du recours à l’anesthésie locale pour les IVG instrumentales et la part des IVG médicamenteuses a encore progressé en 2020. Depuis 2017, le nombre de sages-femmes pratiquant les IVG ne cesse de progresser, une tendance qui s’est accélérée en 2020.
Année de parution : 2022
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