Services de mobilité en free-floating. Retours d’usagers

L'Institut Paris Region

Transports

octobre 2020

Comprendre la demande pour les nouveaux services de mobilité en free-floating (FF)
Depuis leur apparition en 2016 avec Cityscoot, de nombreuses offres de voitures, scooters, vélos, et trottinettes électriques en free-floating (FF) sont proposées par des opérateurs privés qui disparaissent parfois de l’espace public aussi vite qu’ils y sont apparus. L’Institut Paris Region, en partenariat avec la DRIEA, a souhaité compléter l’état des connaissances sur les nouveaux usages de ces modes partagés par une approche qualitative, complémentaire des enquêtes quantitatives existantes. Cette étude réalisée par le bureau d’études 6-t impliquait l’organisation de quatre focus groups (soit un par mode) au cours du mois de juin 2019 alors que le nombre d’opérateurs atteint un record historique. Réalisée avant la crise sanitaire, cette étude a permis de focaliser l’attention sur les individus – leurs modes de vie, leurs perceptions, leurs capacités et leurs envies – et pas uniquement sur leurs déplacements. Elle met en lumière des scénarios prospectifs, offrant des clés de lecture sur les bouleversements actuels qui affectent les habitudes de mobilité des Franciliens.
Grands enseignements
L’essentiel des usages de ces modes en free-floating semble se concentrer sur les déplacements de loisirs, hors heure de pointe. Intégrés dans le « système marche » (piéton + transports collectifs), ces modes sont appréciés pour leur vitesse. En effet, ces services sont principalement utilisés en substitution à la marche et aux transports en commun. Cette vitesse est cependant modulée par la disponibilité du service : c’est l’opportunité qui détermine le recours à un mode de free-floating en fonction de la disponibilité du véhicule, de la pertinence au regard des gains de temps, de l’état d’esprit et du prix jugé acceptable. Les utilisateurs des modes en free-floating ont l’habitude de jongler entre opérateurs concurrents pour une catégorie de véhicule, mais aussi entre différents types de free-floating voire d’autres services de mobilité urbaine (VTC en particulier). Entraver la flexibilité de l’usage de ces modes en limitant leur zone d’usage ou leur vitesse, en réglementant le stationnement ou en imposant le port du casque (pour les trottinettes) serait pour les usagers rédhibitoire. Ils sont en revanche favorables à leur intégration multimodale à travers une solution de type Mobility as a Service (MaaS) ou mobilité servicielle.

Année de parution : 2020

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