Planifier les mobilités : nouveaux défis, nouveaux outils
mars 2021
Suite aux États généraux de la mobilité durable organisés en 2017, les acteurs du monde des transports et de l’urbain, avaient pointé le besoin de moderniser la loi d’orientation des transports intérieurs (Loti) datant de 1982. Il s’agissait de prendre en compte les changements institutionnels mais surtout de prendre en considération les nouvelles solutions de déplacement et passer d’une approche orientée transports, à une approche orientée mobilité, c’est-à-dire centrée sur les besoins des usagers. La Loi d’orientation des mobilités (LOM) fût ainsi promulguée le 24 décembre 2019.
A l’aune de cette loi importante et structurante pour l’avenir des territoires, l’Ademe, l’agence de la transition écologique et la Fédération nationale des agences d’urbanisme, la Fnau, ont unis leurs compétences et leurs réseaux pour rassembler dans une même publication, à la fois :
- un cadre de réflexion global sur les changements engendrés par la LOM ;
- des recommandations sur la mise en œuvre de la loi pour favoriser des politiques de mobilités innovantes, contextualisées et mobilisant l’ensemble des acteurs des territoires ;
- des outils et méthodes territorialisés, mobilisables par les équipes qui mettront en œuvre les compétences d’Autorités Organisatrices des Mobilités (AOM).
Cette publication, dans la collection Dossier Fnau intitulé « Planifier les mobilités : nouveaux défis, nouveaux outils » montre la diversité des leviers que peuvent mobiliser les acteurs locaux en faveur d’une planification durable de la mobilité. Elle s’appuie sur une multiplicité de témoignages d’acteurs publics et sur des démarches concrètes mises en œuvre dans les territoires, notamment par les agences d’urbanisme.
Pour en faciliter sa prise en main, cette publication se structure autour de quatre grands chapitres :
Le premier chapitre présente les enjeux de la loi d’orientation des mobilités. La loi impacte toutes les échelles de gouvernance de la mobilité. De la Région à la commune, les élus et acteurs publics se repositionnent pour répondre aux enjeux de cette loi qui vise à replacer l’usager au cœur des politiques publiques et à offrir des solutions alternatives à la dépendance de la voiture.
Le deuxième chapitre porte sur les échelles de gouvernance et les outils de planification. De la région à l’intercommunalité, les collectivités ont des outils de planification pour organiser les mobilités. Ces documents s’accompagnent de gouvernances spécifiques mais également d’initiatives pour construire des actions et politiques de mobilités adaptées aux territoires.
Le troisième chapitre identifie les leviers mobilisables pour accompagner les nouveaux défis de la mobilité contemporaine. Les solutions pour favoriser une mobilité centrée sur l’usager et répondant aux enjeux spécifiques du territoire sont multiples. Elles passent par des offres dédiées aux usagers, des infrastructures pour favoriser les modes actifs ou encore des dispositifs pour réguler ou gérer l’usage de la voiture. Enfin pour accompagner les collectivités et futurs AOM dans leurs choix, des observatoires et enquêtes sont développés par les agences et leurs partenaires.
Enfin, le dernier chapitre explore ce pourrait être la mobilité demain. La majorité des mobilités restent dans les modes classiques : voiture, transports collectifs, vélo et marche mais dont les usages se transforment avec l’essor des services de partage, la digitalisation, l’affirmation d’une mobilité de services (Mobility as a Service) plutôt que d’infrastructures. La crise de la Covid-19 a changé les pratiques en massifiant le télétravail, réduisant les mouvements et distances, questionnant la résilience de nos modèles. Anticiper les formes de mobilité de demain est aujourd’hui un enjeu pour les politiques locales.